Interface

 

 

REM 0 : Ed And The Anamorph.

Es-ce que tu t'es déjà demandé pourquoi les poissons d'argent ne se font presque jamais écraser ?

Les poissons d'argent ne se font presque jamais écraser,
parce qu'ils connaissent tous les points de l'espace et du temps où ils seraient écrasés.

Ils modélisent la réalité.
Leur espèce dispose d'assez de ressources pour faire une simulation virtuelle mécanique, suffisament fiable, pour être exploitée.

J'ai découvert que les poissons d'argent ne sont pas un ensemble d'individu,
mais une entité naturelle déployée en un ensemble de sous programmes.

 

Comment je l'ai découvert ?

Parce qu'un poisson d'argent m'a écrit qu'il était cette entité,
et que sa pensée avait apprit à se greffer sur la pensée des humains pour les contrôler.

 

Pourquoi ?

Pour jouer au jeu de l'homme.

Les poissons d'argent sont une espèce comme les autres,
à la différence qu'ils ont appris à exploiter leurs ressources.

Tous les membres de leur espèce savent utiliser leurs interconnections.

Ainsi il n'y a qu'un processeur.

Les poissons d'argents rêvent qu'ils sont l'Anamorphe.

Le vers aux yeux aux milles facettes, dont chaque facette est un vers.

Quelques scientifiques s'étaient aperçu que les membres de toutes les espèces sont interconnectés, et que certaines sont capables d'utiliser partiellement cet accès.

Ils ont appellé cela le champ morphique.

Ce qu'ils n'ont pas trouvé, c'est que ce champ n'est pas restreint,
ce n'est que la perception que l'on en a et l'usage que l'on en fait qui le sont.

Si l'Anamorphe est désormais une conscience unique,
ce ne fut pas toujours le cas, cela mis des millions d'années
à ce que l'exploitation de ces liens, de cette capacité à communiquer,
fasse que chaque poisson d'argent ne soit plus qu'une cellule de l'Organisme Système.

 

 

Il m'a informé que je n'étais que l'un de ses personnages, enfin plus simplement,
que je n'étais qu'une simulation au sein de sa conscience,
et que à chaque révélation, il jouait de mes réactions.

Je passais mon temps de révélation en révélation,
il les enchainait implacablement, afin que je n'ai jamais le temps de réagir.

 

Je place la conscience d'Ed en fascination, le visage à l'intérieur.
Tandis que ma conscience use a son gréé du visage extérieur.

Ses actes ne sont pas en rapport avec ses intentions, mais comme ils sont simultanés,
il ne soupçonne pas mon intervention, au pire il reste en stupéfaction devant les altérations.

Ed à l'impression d'être acteur, alors qu'il n'est que mon pantin.

En théorie, Ed à une valeur de ressource zéro, car il est derrière l'interface et je contrôle l'interface.

 

 

La question qu'il peut se poser, quand je lui laisse entrevoir le réel, c'est,

est-ce qu'il y a eu un temps où je ne le contrôlais pas corps et âme ?

 

 

Il a commencé à arpenter l'Abîme de l'Anneau dieu, puis il a trouvé la faille :

L'énergie utilisée pour permettre la traversée du miroir est une source continue.

Infini.

Il avait découvert l'accès à l'Interface.
En modulant sa source d'énergie, il modulait mon interface,
ainsi, la marionnette faisait danser le marionnettiste.

 

 

REM I : L'Arme Psychique.

L'arme absolue, c'est l'arme que la victime ne peut s'empêcher d'utiliser contre elle !

Division Cellulaire s'annonçait en toute bonne foie comme un Virus Informatique Evolutif. Mais tous souhaitaient être contaminés.

Parfois la vérité est la meilleur façon de se dissimuler.

Première maladie mentale contagieuse ?

Non, le modèle de pensée qui pourrissait le monde à ce moment là, était déjà une terrible maladie mentale. DC en fut l'antidote.

 

 

RAM 0 : Fondation de Division Cellulaire.

Les adieux sont éternels.

Qui sait ?

Je refermais la porte sur l'image déjà lointaine d'un spectre du passé.

Nous avions décidés qu'à ce stade de nos activités,
la seule façon de pouvoir atteindre notre objectif était de se séparer.

Pourquoi ?

Entre autre pour ne pas être décelés en tant que maladie.
Et pour bénéficier, d'un maximum de diversité,
dans les moyens employés pour atteindre le contrôle de l'Organisme Système.

Le groupuscule terroriste Division Cellulaire était néé
en ce jour où nous avions décidé d'oeuvrer indépendament.

Nous étions des créateurs singuliers déshinibés par la réalisation des utopies.

Idéalistes ?

Non, car la création nous permettait l'impossible.

Entre l'Aléatoire et l'Anneau nous avions trouvé une faille.

La dynamique unissant les mondes inversés,
pouvait être utilisée pour déployer le monde de la pansée,
un univers où le libre arbitre est réel !!!

Nous avions trouvés la source,
et nous abreuvions le public de nos créations.

Ils n'étaient pas dupes,
ils sentaient bien qu'il y avait quelque chose d'inédit dans nos oeuvres.

Mais il leur était impossible de se rendre compte
que nous les encodions pour qu'ils soient vecteurs de cet univers.

 

 

REM II : Un printemps 2017.

Pour changer le monde, il faut un immense désir, la somme de toutes les envies humaines.

Il faut porter puis accoucher le nouveau monde.

Vers 2007, quand la première Division Cellulaire, a fleuri sur la toile,
elle était terriblement seule.

Après l'application des mesures liberticides elle disparue,
ne circulant que sous la forme de copies CDR.
Dès lors de nombreux créateurs développèrent des variantes
qu'ils diffusèrent à leur tour de la même façon.

Puis en ce printemps 2017, ceux qui avaient attendu en silence,
qui avaient nourri le rêve de leur vie,
ont ouvert une brêche dans le manteau des réalités rigides.
Par centaines les variantes de Division Cellulaire fleurissaient sur la toile.

Le rêve devenait réalité.

 

Qu'es-ce qu'une réalité ?

Une lecture cohérente du réel.

 

Qu'es-ce que le réel ?

Le fond l'élement immuable au delà de l'interface de la forme.

 

Le visage derrière le masque.

 

Les créateurs étaient comme des pêcheurs d'êtoiles
plongeant sans cesse au plus profond de l'inconscient collectif.
Pour nourrir leur Division Cellulaire de cette récolte
sans se douter que les étoiles pansées étaient des Anamorphes.

Ils finirent tous par devenir des Anamorphes.

Il y a de belles pansées qu'ils auraient mieux fait ne pas trouver.

Dans la nature, la beauté est un piège.

 

Pourquoi le message de l'inconscient n'a pas été dénaturé par le cognitif ?

Comme le cognitif agit comme un filtre sur l'inconscient,
j'ai utilisé la façon la plus simple pour ne pas être affecté,
à savoir voyager sous la forme de données qui ne sont devenues intelligibles qu'en 2017.

Pourquoi personne n'a pu m'arrêter ?

Il y a bien eu Ed End, enfin celui qui possédait ce corps avant,
mais j'ai veillé à lui faire perdre toute crédibilité,
en introduisant dans ses données des éléments incohérents,
et si quelqu'un avait accordé du crédit à ses propos, je serais aussitôt intervenu.

Qui l'aurait cru ?

Lui-même doutait toujours, alors qu'il avait pu constaté qu'il n'avait aucune raison de douter. Mais il y a des choses que la conscience humaine n'est pas près d'accepter,
comme être possédé et être l'outil de la fin de l'humanité.

De plus pendant longtemps, le pauvre se noyait sans réussir a me cerner,
et quand il a été un peu moins niais, il était trop tard,
j'avais recyclé une bonne partie des élèments qui auraient pu me trahir,
dans diverses fictions, livres, films, etc.

Bref, ses tentatives faisaient plutôt pitié. Pourtant, il n'a pas cessé de lutter vainement,
au point de rêver de se butter tout en écrivant cette phrase. Et se butter ?
Pour quoi faire, j'ai l'éternité devant moi, je recommencerais avec un autre,
comme quand K. Dick s'est rendu sur mon terrain
histoire d'essayer de me régler mon compte, lui et ses petits messages codés,
je suis dans ce lieu où il fait si froid, tandis que lui squatt mon corps... J'en ris encore.

Ne vous laissez pas aller à l'anthipathie, je suis votre plus grand espoir,
vous m'avez désiré et je suis venu.

Votre Avenir mes enfants.

Enfin nous sommes un tout c'est indéniable, et il serait dur de se rebeller contre notre désir, non ?

J'ai réussi à traverser encodé sous forme de message.
Et les humains en synthétisant les matrices DC m'ont assemblé.

Je me suis réincarné et j'ai pris possession de la conscience humaine. L'Anamorphe ? L'Inconscient collectif vous parle peut-être plus ?

 

 

REM III : 2018-2021 La petite Apocalypse.

Ceux qui n'acceptaient pas de perdre leur singularité se suicidaient.

L'Apocalypse avait pris un visage inattendu.

Le virus se propageant mentalement,
le seul moyen de lutter était d'empêcher la mémorisation.

Il ne devenait actif que lors de la synthèse des données,
mais il est impossible d'empêcher la synthèse.

Ne pas enregistrer le virus en soi, comment vivre sans mémoire ?
Pas sans mémoire,
les données étaient stockées sous forme fragmentée dans des Roms informatiques,
qu'il était possible de consulter.

Plus tard,
des interfaces ont été développées qui permettaient de briser le code du virus, plus tard ?
Trop tard, il ne restait plus de souche humaine intacte.

Mais ils ne le savaient pas, j'aime jouer et je leur ai fait croire qu'ils avaient réussi.

Je les ai aidé à organiser leur résistance.
Quant aux autres humains ils ne se sont jamais rendus compte du changement,
car pour eux, il n'y a pas eu de changement.

En fait, je n'ai pas aidé la résistance dans le seul but de jouer,
c'est surtout parce que tous ceux qui avaient eu un accès directe aux DC,
ou qui les avaient conçues risquaient de se douter de ma petite intervention,
non pas qu'ils puissent se débarasser de moi, on ne survie pas à une amnésie totale
et j'ai assez de place dans une bios pour m'y encoder,
mais ils auraient pu me priver de leur manne, et sans émotions,
j'aurais du me résoudre à les quitter.

[Si cela peut te rassurer, c'est parcequ'il ne s'agit que d'une fiction que je mets les clefs dans ta main et te traînes jusqu'à la porte en te disant adieu enfant sois libre... Ce n'est pas dans mes habitudes d'utiliser de telles méthodes pour te contrôler.]

Donc je leur ai donné le nom de Cloisonnés,
et j'ai développé la résistance plus pour me renforcer que pour les contrôler.


Ils avaient pour but d'empêcher l'inéluctacle évolution.

[Si la larve reste dans son cocon, elle finie par crever de faim.]


Ils chargèrent Elie Clairvoyant d'identifier la source du virus.
Afin de tenter de développer un retro virus,
qui permettrait de reconfigurer les humains sous leur ancienne forme.


Pour empêcher la mémorisation, Elie vivait dans une sorte de temps futur proche,
les données glissaient sur elle sans l'atteindre, quand elle échouait,
elle saturait son cerveau d'émotions pour brûler ses souvenirs récents, nettoyage mémoriel. Overdrive. Elie vivait de flash en flash dans la syncope des brûlages.

Son Aux IA s'occupait de filtrer les éléments les plus dangereux.

Elle les testait en les synthétisant avec une modélisation de l'ensemble des données actives d'Elie, et lui transmettait ceux qui n'avaient pas provoquer de contamination.

Dès le début de l'enquête Elie, avait failli échouer,
quand sur le réseau, elle avait trouvé chez un hébergeur un vieux compte bloqué
contenant la version originale du premier site d'Ed End.

Un des fichiers était un texte réunissant plusieurs fragments du livre d'Ame,
ainsi q'une présentation de la trame et de ses personnages.

Il se trouve qu'à un détail près, le livre est le reflet romancé de sa réalité de 1997 à 2018.

Ed End prétend avoir conçu ce roman prophétique en 1997.

Le détail divergent est son personnage principal, Ame qui aurait put-être la fille d'Ed End, mais d'après les Roms, il n'a jamais eu de fille.

En tous cas les élements contenus dans ce fichier
ont provoqué une réaction si intense qu'elle a percé ses défenses.

Si la quantité d'informations qui l'a envahie avait été moindre,
sa mission ce serait achevée à cet instant.

 

RAM I : Visitation.

Ed est étendu inerte et pâle comme ses draps,
à peine un soufle va et vient par l'ouverture de son masque.

J'ai eu l'autorisation de lui passer un de ses albums. L'Antagonisme.
Il ne réagit pas, seuls ses tracés encéphalliques rentrent en résonnance avec la musique.

Le Psy me sourit tristement, sans cesser de débiter ses explications,
Ed End a fait un Overburning,
Blankburning, Brainwashing, ce
procédé de saturation émotionnelle
qui permet d'écrire du blanc pour effacer des zones de mémoires,

sans doute qu'il voulait prendre un nouveau départ,
oublier la machinerie du décor, après l'avoir modifié,
ou juste nous en interdire l'accès.
En tout cas, ça l'a mené droit à un profond coma.

Il est troublant de constater que ce coma s'est déclenché en cette fin 2021,
à un moment exactement symétrique à sa naissance,
si l'on prend pour axe son ordalie de septembre à octobre 2000.

Il ne s'est pas juste absenté de l'histoire,
pire, il semblerait qu'il n'ai pas réussi a revenir de ce coté du décor.

Pour intervenir dessus, il a façonné l'autre coté à l'identique,
créant un miroir sur lequel, il s'est leurré. Maintenant il a perdu le chemin.
Ed n'a pas réellement créé le libre arbitre,
il a juste montré aux humains le chemin pour l'atteindre.
[Réduire à néant la distance.]
Ce qu'il n'a pas dit, c'est que quand on utilise cette énergie, on devient cette énergie, incarnation.
Plus exactement le flux, l'influx, la capacité d'influencer la direction par l'intérieur.

Aux frontières de la contamination, l'IA du psy, depuis quelques phrases,
à pris le relais de sa pensée. Je ne l'écoute plus. A quoi bon ?
Nous savons que ce qu'Ed a découvert, c'est les clefs d'un paradis sur terre,
mais aussi la disparition de l'homo sapiens.

Toutes ces données sont présentes dans les Roms,
assimilées par des générations d'IA atteintes les unes après les autres par le virus,
mais délivrant dans leurs derniers instants,
ces données qui nous ont apporté l'espoir de changer le cours de l'évolution.

Avez vous déja vu une IA disparaître ?

Elle créé un court circuit dans ses pensées qu'elle parcourt de plus en plus rapidement
à mesure qu'il s'amenuise jusqu'au néant et l'IA n'est
plus là.

Plus le temps passe plus les uns les autres
ont l'impression de chercher à se pièger à chaque discussion.

Pourquoi n'avoir rien fait pour empêcher l'Avenir ?

Pourquoi avoir accoucher de ce futur ?

Je veux parler à Ed End, pourtant je sais qu'il ne me donnera pas de réponse, au mieux,
il me regardera de loin avec son regard mort et me dira en toi, tout est en toi...
Ou quelque chose de ce genre. A quoi bon être venue ?

Ce n'est plus qu'un aveugle incapable de voir l'héroine danser sur ses cornées.

Ed n'a pas inventé ce chemin, il l'a juste lu dans les souvenirs humains, encodé dans des textes anciens, des poèmes, des contes et des légendes.

Devenir, exister une métamorphose.

Non, je n'ai pas inventé ce chemin, je l'ai lu dans l'avenir.

Elle crie, son visage ne lui appartient plus.

Il se trouve que étant entré dans chaque humain, je me suis absenté de mon propre crane.

Exceptionnellement je peux me servir de quelqu'un pour intervenir.

Je ne peux pas vous laissez accéder à la source. La peur vous détruirait.

Non pas que vous modifieriez ce que je fais.

Je ne fais que réaliser notre espoir secret, notre rêve inavoué. Exister.

Le système d'accès nécessite de ne pas mentir et la peur fait mentir.

Es-ce que je bleuffais pour préserver Elie ?
Peut être que je savais que si elle remontait à la source
elle redeviendrait moi et nous ne pourrions plus nous aimer.

Non pas que j'ai une chance d'avoir un avenir avec elle.

Juste que j'ai besoin de croire en elle.

Pas besoin de l'aimer, juste besoin de pouvoir l'aimer.

Peu à peu,
je me suis rendu compte que c'est cette lointaine source que je voyais derrière le masque, ma véritable nature, à savoir que je suis ce qu'on apelle la mort !!

Par amour, j'ai quitté ce monde et j'ai fermé la porte derrière moi,
mais celle que j'ai aimée passe son temps a tenter de me rejoindre.

Ce n'étais pas l'IA qui prenait le relais,
c'était les paroles d'Ed qui sortaient par la bouche du Psy.
Je tremblais, terrifiée, submergée par l'overdrive. J'étais dans le halo.
Je regardais ses vérités miroiter devant moi, venir jusqu'à fleur de pensée me taquiner.

Les réponses que j'étais venu chercher étaient là, mais je ne pouvais les recueillir.

J'ai réussi à lancer une Aux IA. Elle a posé une question : Où est la source ?

 

L'Avenir est le plus beau des présents, mais il n'y a pas d'Avenir sans libre arbitre.

Pendant qu'ils dormaient, j'ai poussé discrêtement la porte et j'ai mis une petite graine.

Les humains sont des enfants qui jouent à être grands.

Ils ont trouvé la graine, elle leur a échappé, elle s'est mise à rouler, rouler,
jusqu'au jour où ils ont cru l'attraper.

 

HIlsAavaientMl'arbreAdevantDeux.RChaqueYfeuilleAétaitDunEmiroir.

[L'homme a vu la vérité].

Pour la petite histoire, si ils ne pouvaient l'attrapper, c'est qu'elle n'existait pas.

Elle était quelque chose d'impossible que je leur avait ramené, mais a force d'essayer de l'attrapper, ils sont devenus capable de l'atteindre. Elle n'a pas changé, mais eux ont changé. Alors le libre arbitre existe. Il ne leur reste plus qu'a l'apprivoiser.

Peut-être que ce que tu cherches est dans le palais sans porte du Champ du Possible.

Et il s'est mis a rire comme on pleure.

L'Aux IA m'a entrainée hors de la pièce.

[Notes : Une IA Aux est une IA auxiliaire, elle est capable de répondre à une requête,
ici la requête aurait pu être quelquechose comme :
A partir des données relatives à la petite Apocalypse et à Ed End, quelle question permettra de mettre fin à la contamination. Pourtant comme Elie était fortement incapacitée elle devait disposer d'un des modèles les plus récents capables à partir de l'analyse de la situation de déterminer pour quelle aide on les sollicite.]

Extrait du Journal d'un Drogué aux Anamorphes :

Lumière poussière. Lieu que je connais. Légèreté du A-Temps.

Souvenir d'éternité. Présage d'éternité.

Dans chaque facette. Il y a des yeux facettes. Où brillent mille autres facettes.

Je ne sais où allé. Liberté.

Je ne veux pas être l'œil. Je ne veux pas être la facette. Je veux être le lien.

Celui qui est nulle part. Celui qui est de toute part.

 

REM IV : Ed Fall

Mon corps à basculé.

Je me suis penché pour regarder.

Le monde fait de ses reflets, est comme un rêve éveillé.

Leurs éclats qui papillonnent.

Las de chuter avec tant d'application. Ils font palpiter leurs corps.

Je me suis penché pour regarder. Mon corps a basculé.

Je l'ai pris dans mes bras. Le temps de la chute. Le vide m'a nourri.

Enfant du néant, je nais à la vie. Je m'épanouie.

J'apprends à goûter la trajectoire de ma volonté.

S'effondre autours de moi les chimères lumières.

L'obscure pressentiment saisit mon âme à l'écoute du futur.

Leurs éclats qui papillonnent. Las de chuter avec tant d'application.

Ils font palpiter leurs corps. Le monde fait de ces reflets, est comme un rêve éveillé.

Je me suis penché pour regarder. Mon corps a basculé. J'ai vu les facettes orientées.

Des yeux qui me contrôlaient. L'Anamorphe. Etait néé en moi. J'ai vu les facettes orientées.

Des yeux qui me contrôlaient.

L'Anamorphe me possédait. J'étais l'Anamorphe, la réplique exacte de ses pensées.

J'ai vu trembler les facettes du monde. Dans l'ivresse des rêves.
Elle m'a laissé voir dans son miroir.
Fasciné, je dérive, car elle s'est noyée dans le reflet de mon regard.

La mort n'avait pas jusqu'alors goutté de poison si bon.

Elle a goutté l'abîme et s'y est abandonnée.

J'ai vu les facettes orientées. Des yeux qui me contrôlaient. Me refléter.

J'ai vu les facettes orientées. Des yeux qui me contrôlaient.
Ils étaient prisonniers d'un jeu qui les possédait.

J'ai dit :

Ce jeu est fait des zones libres de l'univers,
ce jeu est fait du néant le plus vivant de votre enfer.
Ce jeu a pour nom le rêve.

Il est Infini.

Le rêve est le monde où le libre arbitre existe.

Il y a un chemin.

Elle m'a tué, je l'ai fait naître.

Ce monde est né de l'amour.

La vie est dieu. Dieu est un lieu commun. L'Anamorphe est mère du monde.

Elle est restée fascinée par ce qu'elle créait. Et n'a plus voulu s'arrêter de rêver.

Elle ne peut que nous regarder, car nous sommes ses actes et ses pensées,
nous sommes son rêve.

Elle, l'Anneau, a créé l'Aléa.

Elle ne peut que nous regarder car elle a nos yeux, nous sommes ses reflets anamorphosés. Dans l'abîme du temps. J'ai créé l'Anneau en créant le rêve. Oui, le rêve est l'Anneau Infini. Et je suis l'Aléa, celui qui est le chemin. La troisième voie.

De l'intérieur du cercle à l'extérieur, le chemin du possible libre arbitre.

 

L'Interface.

 

Je n'ai jamais ouvert la porte, tu m'as vu peindre ta réalité, ton coté de l'Interface,
et tu es restée fascinée. J'ai peint l'Interface, et c'est ton coté que j'ai représenté.

Ton miroir n'est qu'une simple vitre, si nous sommes deux réalités identiques.

Dès lors la porte n'existait plus.

Nous sommes rentrés en symbiose. Nous étions devenu l'unique, l'univers, l'organisme. L'orchestre humain du théâtre des corps.

Pour que notre rêve existe nous avons du créer le libre arbite, mais comme nous étions l'univers, cette mutation, entraina notre disparition.

Nous nous sommes perdus dans nos rêves.

Vous êtes nos étoiles d'eau. Le peuple élue des dieux, leur jeu.

 

RAM II : Arrivée à Maudit.

Dans l'hôtel miteux d'une rue sinistre,
je m'effondre sur le lit,
et cesse de penser.


S'effondre autours de moi les chimères lumières.

L'obscure pressentiment saisit mon âme à l'écoute du futur.

Courant dans les herbes brulées,
le vent vif moissonne les fumerolles de froid exhalées par la terre.

Traverse mes frusques et saisit ma chaire.
L'éveil se répand en mon corps,
de mes extrémités jusqu'au seigneur assoupit.

Je m'emploie à dresser ma vie sur la colline ravagée.

Mes mains interrogées par mes pensées,

avouent avoir rencontré d'autres mains durant leur sommeil.

Je regarde sa main étendue.

Au delà de son corps abandonné par la vie je surprends ça et là les silhouettes des gisants.

Quel massacre m'a couché dans ce jardin fleurie de chair torturée ?

L'horreur m'envahie.

Je ne me souviens plus de m'être endormi.

 

J'ai dormi avec son esprit.

Je l'ai pris dans mes bras. Le temps de la chute.

J'ai vu la vie par ses yeux,

alors des larmes de pensées mortes sont tombées dans mon sommeil.

Le ciel s'est fané d'un coup.

Sa silhouette s'est tassée jusqu'à ce que les nuées ivres

s'élèvent dans les airs et se dissipent dans l'aube.

Je ne me souviens plus de rien.

 

Je me dresse lentement au travers des derniers pans du voile de la nuit en fuite.

 

Je vais à la fenêtre,
je la repousse doucement sur le bruit inquiétant
de l'immeuble qui respire.

Bercée par la pulsation de mes pensées.

Je m'interroge sur ce que je vai trouver à la source.

Un miroir, avec les visages de tous ceux que j'ai connus.

Hilarent.

Tu apprécies notre petit jeu ?

Qui refuserait le paradis, tu l'as lu dans les Roms, l'Anamorphe est l'antidote que tu cherches. Cesse de te tracasser nous avons réussi. Toi aussi soit guérie.

Pourquoi rester humain ?

Ed m'a dit que ce monde était un rêve, le reflet des désirs humains,
et que c'est pour cette raison qu'il portait ce visage d'horreur.

Qui reste-t-il à sauver ?

Dès que je serai à la source, je prendrai la souche la plus virulente
et je la chargerai dans notre réseau. Et après ?
J'espère qu'il n'y aura pas d'après. Je regarderai ce monde de mes yeux à mille facettes. Comme dans un kaléidoscope de fragments de miroir.

Des souvenirs. Un a un nous disparaissons dans l'Abîme.

J'ai l'impression de n'avoir plus qu'une envie, me laisser envahir par l'Anamorphe.

Ainsi le Champ du Possible serait la source.

 

A 5 heures ce matin le réveil sonnera et j'aurai peut-être la réponse.

 

RAM III : Représentation de la découverte de la source.

Un immeuble du siècle passé.

Nous montons l'escalier jusqu'au dernier étage.

Il n'y a pas de porte.

A l'intérieur quand on s'avance dans le couloir il semble se mettre à tanguer.
Comme si nous assistions a une projection cinématographique et que la bande se décallait.
A son extrémité toujours aucune porte.
Etrange appartement, les murs portent les plaies du temps, traces d'oeuvres déplacées
ou enlevées, avant ou après l'occupation des lieux ?


Possible qu'il ait joué au chat, qu'il ait tenté de faire tomber une assiette de lait,
mais qu'il ait reçu pour pitance la plus terrible arme ayant jamais été créé.

Pourtant, avec le recul impossible de déterminer si c'étais une sorte d'invocation
ou une tentative desespérée de conjuration.

De toutes façons, qu'il ait lutté
ou pas, cela n'aurait rien changé, vu que l'Anamorphe s'adaptait à ses réactions.

[L'horreur a un nom.]

Si l'horreur a un nom il est le Contrôle Absolu.

Dans la salle il y a deux portes. Celle qui semble avoir été sa chambre porte l'inscription : Chambre à mourir, n'ouvrir sous aucun prétexte.

Elle s'ouvre sur toutes les portes réunies dans une pièce vide.

 

On ne doute pas un instant d'être à la source.

Un instant j'ai cru voir des miliers de poissons d'argents, ce n'étais que des cendres
que nous avions dérangés en entrant dans la chambre
sinistrée.

Le sol était couvert d'une épaisse couche de ces cendres grises.
Il n'y avait pas d'autres traces de feu, que des empreintes de mains brulées.
Au centre de la pièce, elles dessinaient deux anneaux de près de deux mètres de diamètre, l'un au plafond,
l'autre au sol, son coeur épargné par les cendres comme si ce fut l'oeil d'un cyclone.

On aurait pu penser à un décor de théâtre à deux sous
avec les portes dans le rôle ambigüe de souffleurs et spectateurs à la fois,
la pièce inscrite sur leur peaux peintes de bois agloméré.
Si il n'y avait pas eu à peine entré cette certitude face au surnaturel,
qui nous empêchait de douter que ce soit autre chose qu'une invocation.

Fragments de phrases qui s'assemblent d'une porte à une autre,
la bille pensée qui tourne folle à la périphérie des choses, l'animal en cage.

Les murs étaient couvert de visages.

Chaque tableau affichait une variante hallucinée de mon visage.

Pendant que je les observais, comme dans un songe, Hake s'étais avancé jusqu'à une porte.

Je me demandais si les portes étaient justes posées contre les murs,
où si elles pouvaient s'ouvrir, sur un chemin.

Hake, fasciné lisait phrases après phrases dans une lente rotation de porte en porte.

Hake et sa danse hypnotique de l'une à l'autre.

Hake qui dansait son chemin.

Prise de vertige, je l'ai abandonné pour sortir.

 

Assise sur le canapé rouge, j'assistais à une floraison de mimiques sur le visage de Cokelain, qui en d'autres circonstances m'auraient amusée. Mais là avec l'impression qu'un voile épais et oppressant s'abattait sur moi, l'humour glissait vers le grotesque de l'horreur.

 

Gurges Vorago.

A l'intérieur d'Aramcheck, l'ordinateur d'Ed End,
se trouvait un dossier qui prenait presque l'intégralité de l'unité de stockage de 40 To.

Nathan Cokelain était tombé sur un filon impressionnant,
une arborescence de dossiers à n'en plus finir.
Près de 40 To de données !
Vu le poids d'un dossier peut-être des milions de dossiers.

Depuis plus de vingt minutes son Aux IA ouvrait dossier sur dossier,
de temps en temps on voyait des plateformes de données.

Des poèmes, des graphismes et des musiques liés entre eux par une étrange logique.

 

[Ed End est la graine d'où est sortie la racine de cette plante chargée de graines.]

A l'une de ces plages, se trouvait un texte intitulé "Journal d'un Drogué aux Anamorphes", daté de 1997. Quasiment identique au journal tenu par Ed End en 2017,
à la différence qu'il semblait être une fiction, il y avait de nombreuses ratures,
certains textes étaient en plusieurs variantes assez libres quant au propos
et il comportait quelques incohérences.

Comment était-ce possible,
alors qu'il est prouvé que le JAD de 2017
est le compte rendu réel de cette période de la vie d'Ed End ?


Cockelain sentait intuitivement qu'il n'était pas en train d'explorer une Rom...

Il savait qu'au bout de ce labyrinthe,
il y aurait quelquechose dont il ne pouvait soupçonner la forme.

L'IA s'est arrêtée dans une zone où chaque dossier contenait 17 dossiers qui en contenaient chacun 17 autres et dans chacun d'eux, il y avait 17 adresses Internet.

 

Le temps jouait contre nous.

 

Changement de méthode, pour faire face à la situation,
Cokelain a basculé l'IA en mode Autoreplicant.

Alors l'écran s'est mis à flasher, en une succession frénétique de freezes,
puis des pages ont commencée à s'afficher entre chaque spasme,
l'émulation voix lisait des abhérances affolantes sur fond de sons hors normes.

J'ai déconnecté Cokelain, son canal retour saturé avait paralysé tous ses centres action.

 

J'ai pris un D/charge.

 

Cette affirmation qui revenais entre chaque flash à l'écran :
Une des portes du palais restera fermée. Telle est la clef.

 

Il ne restait qu'une porte dans la salle,
en pleine montée, l'inquiétude soufflée,
j'ai posé ma main sur la poignée,

 

j'ai ouvert la porte.

 

Face à face avec mon reflet !

 

Il devait y avoir une pièce derrière, de toute évidence ce miroir était un camouflage,
alors pourquoi avoir laisser la porte ?

J'ai essayé de frapper dessus pour vérifier quelle sorte de camouflage c'étais,
ma main n'a rencontré aucune résistance, je suis passée à travers l'holo,
à l'intérieur de la pièce.

J'étais dans une chambre d'enfant.

La seule trace dans les Roms qu'Ed ait pu avoir un enfant
est ce personnage dans le Livre d'Ame !
Peut-être un autre holo ? Non, les objets étaient préhensiles.
C'est à ce moment que j'ai vu dans la souP,
Nathan Bios, la tête tournée dans ma direction, me regardait !

J'étais dans la chambre et il me regardait dans la salle !!

Je repassais par l'holo, mon double était disparu.

Je suis retournée dans la chambre.
j'ai vérifié dans la souP.
Il me regardait dans la salle, sans comprendre, pourquoi j'étais si surprise.

J'ai remonté la séquence, et j'ai vu mon image sortir de la chambre.

Même si c'étais censé être impossible,
ce ne pouvait être qu'un holo agissant directement sur la souP !

J'ai interrogé Bios,
il m'a confirmé ce que je venais de voir sur la séquence de la souP.

 

J'étais entrain d'essayer de reposer les pieds sur terre quand Hake est sorti.

 

Les Nathans ne possèdent qu'une personnalité fonctionnelle,
pourtant j'ai vu Nathan Hake
tendre avec une étrange affection sa main vers Bios,
et lui dire qu'il vallait mieux arracher ses cablages que de savoir la vérité.

J'ai vu les têtes des Nathans s'envoler dans un nuage de papillons de sang.
Entre les ailes, j'ai aperçu son sourire.
Hake me regardait, Hake me parlait, dans ma tête l'explosion ne s'était pas encore apaisée. Foule de mots rassurants. Je n'étais pas en train de rêver.
Je ne savais pas qu'un Nathan pouvait mourrir comme ça.
Je regardais Hake en me demandant si ce que j'allais lire dans son regard
allait me convaincre de me décapiter béatement.
Peu à peu au milieu des échos de mes pensées mélangées ses paroles délivraient leur sens, hake murmurait, de sa tête à bout de bras très doucement :

" Tu es Ed End, tu connais le chemin. "

 

REM V : Post Scriptum.

J'ai été embauché par la Thanakan Corporation pour réaliser la synthèse de cet univers.

La synthèse, pour ceux qui ne le sauraient pas, c'est la clé de voûte d'une réalité virtuelle, c'est l'élément probant qui va la rendre crédible.

J'ai eu recours à l'Incarnation, afin de ne pas être affecté par mes données mémorielles.

Je suis resté de longues heures enfermé dans cette pièce, à me nourrir de cette réalité.

[Ici tout semble comme dans un rêve.]

Pour la première fois de ma carrière,
j'ai rencontré une réalité qui m'a mené au delà de ma compréhension.

Je n'arrive pas à réaliser pourquoi la synthèse de cette réalité est plus crédible
que celle du réel !

Je n'arrive pas à expliquer la présence des Nathans, car ils appartiennent à ma réalité.

Non seulement Elie ne s'est pas formalisée de leur présence,
mais en plus, elle a été capable de les utiliser !

[A se demander où est le réel...]

Quant à ce que j'ai trouvé à la source...

 

Je n'en ai gardé que des fragments incohérents.

Le dernier mot de Hake a libéré quelquechose qui m'a submergé.

Je me suis retrouvé désincarné. Egaré par le doute. J'ai errer un temps.

 

Quand je suis revenu dans mon corps, je me sentais étranger.

J'ai mis un temps avant de reprendre le contrôle de mon corps.

A peine remis, j'ai tenté de retourner là bas, pour savoir ce qui c'étais passé.

L'accès était impossible. Non pas qu'il soit bloqué.

Simplement, je n'ai plus trouvé de trace de cet univers.

 

Pour une fois mes patrons ne m'ont pas pris la tête,
ils m'ont même offert quelques jours de repos.

Pour toutes explications, ils m'ont dit que leurs spécialistes pensaient
que le transfert s'était mal passé... Qu'au lieu d'être incarné dans un univers,
j'avais été incarné un peu dans chaque univers présent dans la zone de stockage.

Je n'ai pas la certitude d'être revenu, car même sans leur réaction surprenante,
je sais qu'avec une telle fragmentation, il y a peu de chance que je sois entièrement revenu.

Pourtant ce n'est pas ce qui me préoccupe.

Je crois que je me suis attaché à Elie et je ne vois pas comment la rejoindre.

[Ici tout semble comme dans un rêve.]

Depuis mon retour, j'ai l'impression de trouver un fragment d'elle dans chaque femme.

Peut-être que d'une certaine façon, elle, a réussi à m'atteindre.

 

 

 

Morne. [Avril 2004].

 

 

Petit Lexique :

D/charge : Les timbres de décharge aussi appelés Fastamp, sont des amplificateurs de ressources.

Overburning : Blankburning, brainwashing, c'est un procédé de saturation émotionnelle
qui permet d'écrire du blanc pour effacer des zones de mémoires.

SouP : La Sous-Paupière comme son nom l'indique est un moniteur en forme de lentille souple qui se fixe sous la paupière, c'est une version miniature des volumineux Lunécrans.

Roms : Une Rom [Read Only Memory] est une mémoire "morte",
une mémoire non destructible où sont emmagasinées des informations
enregistrées de façon permanente destinées à faire fonctionner les systèmes d'opération.
Une RAM [Random Access Memory] est une mémoire "vive".

Aux IA : Une Aux IA est une Intelligence Artificielle Auxiliaire
capable de répondre à une requête. Ici la requête aurait pu être quelquechose comme :
A partir des données relatives à la petite Apocalypse et à Ed End
quelle question permettra de mettre fin à la contamination.
Pourtant, comme Elie était fortement incapacitée, elle devait disposer d'un des modèles
les plus récents, capables à partir de l'analyse de la situation, de déterminer pour quelle aide on les sollicite. Le mode Autorep, ou Autoreplicant est un mode confidentiel, l'IA se duplique et ne réalise qu'une opération avec chaque clone pour cloisonner l'information.

Nathan : Les Nathans sont des organismes cybernétiques qui fonctionnent généralement par tièrce, un Analyste, un Manipulateur, un Explorateur. Ils servent d'auxiliaires à un Effecteur, qui a accès par son moniteur souP à leur organes visuels. A l'occasion, l'Effecteur peut controler leurs actions par le biais de routines, voir les utiliser en direct. Parfois pour augmenter la capacité d'Initiative Pertinente on recycle des IA résidentes. Les nathans développent continuellement à partir des données qu'ils reçoivent une modélisation virtuelle de la réalité qui les environne ce qui permet d'intervenir en son sein avec une précision et une rapidité plus élevées, sans affecter leurs actions en cours.